Une arrestation tardive dans la fraude de OneCoin
La saga de l’escroquerie OneCoin, qui a ébranlé le monde de la cryptomonnaie, continue de dérouler ses chapitres même plusieurs années après les premiers faits. Récemment, un nouvel acteur de cette vaste fraude, William Morro, a été appréhendé par les autorités, huit ans après les incidents initiaux. Morro, ancien directeur chez InterAmerican Group, a été arrêté sous l’accusation de complicité dans le blanchiment des fonds générés par cette escroquerie de grande envergure.
Les mécanismes de l’escroquerie dévoilés
Les documents judiciaires révèlent que Morro a joué un rôle crucial dans le camouflage et le transfert de plus de 35 millions de dollars à travers des comptes internationaux basés à Hong Kong, et ce, spécifiquement en 2016. De plus, il aurait personnellement bénéficié de transferts substantiels, de l’ordre de 6 millions de dollars, vers ses comptes privés aux États-Unis, attestant ainsi de son implication personnelle dans le pillage des fonds OneCoin.
Le réseau derrière cette fraude a également impliqué des figures telles que Gilbert Armenta, l’ex-compagnon de Ruja Ignatova, surnommée la « Crypto Queen ». Ignatova reste, à ce jour, introuvable, malgré les spéculations sur son sort tragique. Armenta lui, a été jugé et condamné en 2023 pour son rôle dans le blanchiment de près de 300 millions de dollars pour OneCoin.
Implications et répercussions
La réapparition de l’affaire OneCoin dans l’actualité souligne l’ampleur et la complexité de cette escroquerie. Les arrestations successives, telles que celle de Morro, rappellent que la justice peut prendre du temps pour remonter toute la filière de cette fraude massive.
Par ailleurs, cette affaire a donné lieu à des réflexions plus larges sur la régulation des cryptomonnaies et a nourri divers projets médiatiques, cherchant à documenter et dramatiser l’une des plus grandes arnaques financières de l’ère numérique.
Malgré les années qui passent, l’histoire de OneCoin continue de servir d’avertissement sévère aux investisseurs et régulateurs, rappelant la vulnérabilité du secteur face aux acteurs malveillants.
Le cas de William Morro, bien que tardif, contribue à établir un précédent judiciaire important pour lutter contre les fraudes cryptographiques à l’échelle mondiale. La justice, bien que lente à se manifester, montre qu’elle peut finalement rattraper ceux qui cherchent à exploiter les failles du système financier numérique.