Impact sur les Transactions en Espèces
Une des modifications majeures apportées par les nouvelles règles européennes AML concerne la limitation des paiements en espèces. Désormais, toute transaction dépassant 10 000 euros ne pourra plus être effectuée avec du liquide au sein de l’Union européenne. Cette mesure vise à freiner les activités illégales en rendant plus difficile le blanchiment d’argent à grande échelle. Il est intéressant de noter que plusieurs pays de l’UE, tels que la France, imposaient déjà des restrictions similaires pour les transactions en espèces au-delà de 1 000 euros.
Restrictions sur les Cryptomonnaies Anonymes
Les nouvelles directives européennes imposent également des contrôles renforcés sur les cryptomonnaies, en particulier celles préservant l’anonymat des utilisateurs. Des cryptomonnaies comme Monero ou Zcash, qui offrent des fonctionnalités avancées d’anonymat, ne seront plus accessibles via les plateformes d’échange centralisées régulées par les autorités européennes. Ces mesures sont justifiées par la volonté de l’Union européenne de traquer et de surveiller les flux financiers pour prévenir les risques de financement du terrorisme et de blanchiment de capitaux.
Rôle Accru des Plateformes d’Échange
Les plateformes d’exchange de cryptomonnaies sont désormais soumises à des obligations de conformité plus strictes. Elles doivent effectuer des vérifications d’identité complètes (processus KYC) pour tous leurs utilisateurs, ce qui élimine la possibilité de comptes de trading anonymes. En outre, ces plateformes doivent également collecter des informations détaillées sur les transactions réalisées depuis et vers des portefeuilles auto-hébergés, incluant les détails sur l’origine et la destination des fonds cryptographiques.
Création de l’Autorité Anti-Blanchiment
En réponse à ces nouvelles exigences réglementaires, l’Union européenne a mis en place une nouvelle agence, l’Autorité anti-blanchiment d’argent et financement du terrorisme (AMLA). Située à Francfort, cette entité aura la charge de superviser directement les institutions financières jugées à haut risque, assurant une surveillance accrue sur les activités susceptibles d’être liées au blanchiment de capitaux et au financement de terrorisme.
Source : Parlement européen