Au cœur de l’effervescence cryptographique, Prometheum s’impose comme un acteur controversé. Cette entreprise, spécialisée dans les services de garde, a récemment annoncé l’intégration des tokens UNI et ARB, suscitant des débats passionnés parmi les investisseurs et les experts du secteur. D’un côté, certains saluent cette initiative comme un pas en avant pour la légitimation des cryptomonnaies, tandis que d’autres expriment de vives inquiétudes quant à son impact sur la sécurité et la régulation du marché. Dans ce contexte tumultueux, Prometheum navigue entre innovation et défi, faisant face à des interrogations fondamentales sur l’avenir des actifs numériques.
Une nouvelle expansion pour Prometheum
En mai dernier, la société Prometheum avait fait parler d’elle en lançant un service de garde pour l’ETH tout en choisissant de classer cette cryptomonnaie comme une sécurité, en décalage avec la majorité de l’industrie crypto. Récemment, l’entreprise a annoncé l’élargissement de son offre en y ajoutant les tokens UNI et ARB, suscitant une nouvelle vague de discussions et de controverses.
De nouveaux actifs numériques dans la garde
Le 21 août, Prometheum a officiellement annoncé l’intégration de deux nouvelles cryptomonnaies à son service de garde, à savoir l’UNI d’Uniswap et l’ARB d’Arbitrum. Cette décision permet désormais aux clients institutionnels basés aux États-Unis de conserver leurs ETH, ARB et UNI via les services de Prometheum.
« Ensemble, ces trois actifs totalisent une capitalisation boursière de près de 320 milliards de dollars et figurent parmi les 50 premiers actifs numériques en termes de market cap. »
En parallèle, Prometheum a annoncé que d’autres actifs numériques devraient être ajoutés dans les mois à venir, dans le but d’élargir encore plus leur offre.
« Prometheum Capital continuera d’étendre ses offres d’actifs numériques pour la garde, et à l’avenir la négociation, afin de prendre en charge les actifs numériques, y compris la dette, les actions, les ETF, les fonds communs de placement, les options, les fonds du marché monétaire et d’autres produits de contrats d’investissement qui sont émis et transférés sur une blockchain. »
Stratégies réglementaires controversées
Malgré ces évolutions, Prometheum reste une entreprise controversée dans l’industrie des cryptomonnaies. En effet, contrairement à la tendance générale qui plaide pour une classification des cryptos en tant que commodities, Prometheum traite ces actifs comme des securities. Cette approche a permis à l’entreprise d’obtenir une licence de courtier en valeur mobilière, lui permettant de conserver les ETH comme des securities.
De grandes figures de l’écosystème, telles que Coinbase, mènent des batailles juridiques contre la SEC pour tenter de reclasser les cryptomonnaies en commodities, et non en securities. Prometheum, en s’alignant étroitement sur les exigences des régulateurs, prend ainsi le risque de se mettre à dos une part importante de la communauté crypto. Cette dernière pourrait voir dans cette stratégie un renoncement aux idéaux fondamentaux des cryptomonnaies.
Voici quelques conséquences potentiellement liées à ces choix réglementaires de Prometheum :
- Possibilité de perdre la confiance d’une partie importante de la communauté crypto.
- Risque de se retrouver isolé face à la concurrence qui favorise une classification en commodities.
- Eventualité d’attirer un nouveau type de clientèle plus institutionnelle et réglementée.
Par ailleurs, la bataille juridique de l’entreprise Coinbase contre la SEC, incluant la demande des conversations privées de Gary Gensler, le président de la SEC, souligne les tensions existantes autour de cette question complexe.