Les ETF Ethereum suscitent un intérêt croissant, mais selon JPMorgan, leur succès n’est pas garanti. L’analyse en trois points de la prestigieuse banque met en lumière les risques potentiels qui pourraient compromettre le futur des ETF Ethereum. Découvrons ensemble pourquoi ces produits financiers pourraient bien connaître des difficultés.
Un accueil initial négatif
Lorsque l’on examine les prévisions de JPMorgan sur les ETF Ethereum, une phrase ressort immédiatement : « une réaction initiale négative ». Contrairement à l’enthousiasme généré par les ETF Bitcoin, les experts de la célèbre institution bancaire anticipent une réception plus froide pour les ETF Ethereum. En effet, les flux de liquidités ne devraient pas affluer aussi rapidement que pour les ETF Bitcoin.
Cette prudence s’explique par plusieurs facteurs. En premier lieu, les ETF Ethereum arriveraient après les ETF Bitcoin, qui ont d’ores et déjà capté une grande partie de l’intérêt des investisseurs. Le sentiment général semble indiquer que les premiers produits sur le marché ont déjà absorbé une part substantielle de la demande.
L’absence de halving sur Ethereum
Un autre argument majeur avancé par JPMorgan réside dans la structure même d’Ethereum. Contrairement à Bitcoin, Ethereum ne possède pas de halving. Pour les non-initiés, le halving de Bitcoin est un évènement périodique réduisant de moitié les récompenses de minage, augmentant ainsi la perception de rareté du Bitcoin. Cet aspect agit souvent comme un fort catalyseur de demande supplémentaire.
Ethereum, fonctionnant sur un mode de proof-of-stake, ne bénéficie donc pas de ce type de mécanisme. Par conséquent, les ETF Ethereum manqueraient de ce levier psychologique puissant qui contribue régulièrement à faire grimper la demande pour Bitcoin.
La disparition des revenus de staking
Le troisième point crucial évoqué par JPMorgan concerne le staking. Les revenus générés par le staking d’Ethereum ne seraient pas inclus dans la structure des ETF, rendant ces produits financiers moins attractifs. Le staking permet normalement aux détenteurs d’Ethereum de générer un rendement passif en validant les transactions sur le réseau, un attrait majeur pour de nombreux investisseurs.
Or, l’absence de ces revenus dans les ETFs réduirait leur attrait par rapport aux plateformes offrant du rendement sur le staking. Les experts de JPMorgan notent que cette exclusion est un frein significatif à l’adoption massive des ETFs Ethereum. Si cette situation devait changer, cela pourrait, selon eux, modifier radicalement l’attrait de ces produits.
Impact du Grayscale Ethereum Trust
Enfin, le Grayscale Ethereum Trust (GET) pourrait jouer un rôle décisif. Le lancement des ETF Ethereum pourrait entraîner une vague de ventes provenant de ce trust, avec environ 1 milliard de dollars liable de quitter le fonds. Cette situation exercerait une pression baissière sur le prix de l’Ethereum au moment du lancement des ETF.
Si les investisseurs historiques ou spéculatifs décident en masse de prendre leurs bénéfices, cela pourrait lourdement peser sur le marché. Cette anticipation de ventes massives constitue le dernier élément de l’analyse de JPMorgan.
En somme, l’arrivée des ETF Ethereum sur le marché financier ne devrait pas déclencher le même enthousiasme que leurs homologues Bitcoin. Entre une demande potentiellement moindre du fait de leur « deuxième arrivée », l’absence de catalyseurs de demande tels que le halving, et la réduction d’attractivité liée à la non-inclusion du staking, les ETF Ethereum font face à des défis multiples. Enfin, les mouvements de fonds anticipés en provenance du Grayscale Ethereum Trust pourraient constituer la dernière pièce à un puzzle destiné à tempérer les espoirs des investisseurs.